Parfois tu loges

à côté de ton corps

dans un lieu dérisoire



Tu quittes chair et sang

t'englue dans l'immobile

avec ta peau collée



un pavé de réel

sur tes rêves



Alors tu cueilles ces veilleurs

entre les lignes

ceux qui se cachent hors d'haleine

les mots disent plus loin que nous



et dans la crypte du silence

tu allumes le brasier d'un poème