SICILE

ÉRICÉ Erice à hérité du nom du mythique Roi héroïque des Elymes. Énée aurait également eu un rôle dans la fondation légendaire de la ville. Hercule serait passé ici avec les bœufs de Gerione (un des douze travaux) et il y aurait tué le roi des Elymes qui voulait s'emparer des bêtes.
Dans l'antiquité, Erice fut une cité religieuse réputée pour son temple consacré à Astarté (époque phénicienne), puis à Aphrodite (époque grecque) et à Vénus Erycine (époque romaine), que les navigateurs invoquaient pour leur protection.
Cette Vénus Érycine était en fait une Aphrodite vénérée sur le Mont Éryx en Sicile et présentant de forts traits orientaux (notamment la présence de prostituées sacrées). Cette divinité semblait avoir été favorable à Rome dans ses luttes contre les Carthaginois, et cela dès la première guerre punique. Ce n'était pas pour surprendre les Romains qui, à cette époque déjà, associaient Vénus aux origines de leur peuple. C'est cette Aphrodite sicilienne qui fut introduite à Rome sous le nom de Vénus Érycine.
Le culte était rendu par des prostituées sacrées ( les hiérodules) qui accomplissaient l'acte générateur de la vie avec des pèlerins de passage.
Erice est aussi une grande base carthaginoise aux VIe et Ve siècles siècles avant J.-C. Elle joue un rôle fondamental dans les luttes contre les Grecs puis les Romains.
Erice commence à se développer à partir de 831 et l’arrivée des arabes. Ils l'appellent « Gebel Hamed » (la montagne d'Hamed).
Conquise par le Comte Roger, en 1167, la ville devient Normande et s'appelle « Monte San Guliano » jusqu’en 1934 . Au milieu du Moyen Âge, elle atteint un plein essor avec l'influence Normande.
Au sommet de la montagne, se trouvent les restes d'un chateau , le Castello di Venere (encore appelé Castello Pepoli e Venere) édifié par les Normands aux XIIème et XIIIème s. sur l'emplacement du temple dédié à Vénus. Il reste dans les murs de l'enceinte des pierres remontant aux Elymes (VIIIème s. avant notre ère)